Seule dans la cour...? [fini]

[Je préviens: language souvent dur ^^. Topic pour bon niveau, si possible]

Le jour s' était levé sur la petite ville où vivait une peuplade de gens sans destin alléchant. Les élèves s' étaient réveillés de bonne heure pour entamer les cours barbants qui vous donnent l 'urticaire. Telles des fourmis sans cervelles, ses petits élèves en puberté tardive s' empressaient à rejoindre leur -sois disant- camarades pour raconter leurs rêves pervers qui ne verront jamais le jour. Après que la sonnerie ait retenti dans toute l'école, les rangs défilèrent dans la cours comme un troupeau d' éléphant près à tout écraser sur leur passage.

Alors que tout ce brouhaha résonnait dans les couloirs, une fumée s' évadait d'une fenêtre grande ouverte. Pourquoi une fumée? Vous me direz sans doute qu'un stupide élève aurait tenter d 'incendier l'école, mais vous auriez tort. La fumée sortait des lèvres d'une jeune femme, mais pas n'importe laquelle. La panthère noire aux yeux sombres fumait une cigarette dans un couloir puant la stupidité et les rires d' adolescent sans danger.

Boa n'avait pas eu cours ce matin là. N 'osant s' aventurer dans la salle d' étude, elle errait comme elle le voulait dans les couloirs où étaient rangés des casiers horriblement laids. A vrai dire, si elle avait eu cours ce matin là, elle n'aurait de doute façon pas pointé son jolie petit nez dans une classe pour pervers.
Un sourire sur ses lèvres de couleur pêche, elle se tenait debout ainsi elle avait pris appui sur ses coudes pour regarder le chêne qui trônait magnifiquement bien la cour.

Le ciel pourtant légèrement grisade, elle portait avec élégance un pantalon noir d 'encre. Ses escarpins de couleur carmin mettaient en avant sa taille élancée. Avec finesse, elle portait un chemisier blanc neige. La belle avait mis un ras de cou où pendait une grande croix argentée parfaitement ciselée .

Un couloir n'était sans doute pas le meilleur endroit pour rester au calme. Mais quand les adolescents boutonneux étaient assis calmement sur des chaises en classe, face à un professeur en manque, cela était parfait pour pouvoir penser inutilement. Quelques jours avaient passés depuis la fameuse nuit au lac.
Un sourire aux lèvres, elle fumait en se remémorant chaque geste, chaque parole qu'ils avaient fait et dit.

Rien n'avait changé depuis cette nuit torride avec lui. Enfin...Si quelques vices avaient été mis de côté, mais rien n' enlevait au charme et au danger que dégageaient la jeune femme. Depuis lui, aucun homme n'avait vu son corps à présent cicatrisé. Un exploit, me direz vous. Mais malgré ça, elle continuait à s' amuser, à manipuler les gens, à les berner tout simplement.

Malgré tout, cette poupée sans visage la détruisait chaque nuit un peu plus à chaque fois. Ce nouveau sentiment en elle mettait en rage cette amie destructrice dans l'esprit de la panthère. Oh combien, elle donnerait pour ne plus l' avoir. Mais la retirer enlèverait un point de son charme à elle. C'était donc un choix difficile mais ne voulait pas mettre un terme à ce point précis qui la rendait si mystérieuse et si dangereuse.

Savourant chaque bouffée, elle ferma petit à petit ses yeux sombres. Le ciel devint un peu plus sombre tout à coût, comme si le malheur venait faire sa tournante sur cette petite ville remplie de salauds et de pestes sans cervelles. Se redressant légèrement, il tira un grosse bouffée de sa cigarette pour la souffler lentement. Voir cette fumée partir ainsi la faisait rire intérieurement. Cela était peu-être futile, mais l' ennui était malheureusement bien présent. Et puis...Bizarrement, ce démon lui manquait , sans s'en rendre compte. Un soupire s' échappa de ses lèvres alors que ses pensées s' étaient tournées vers lui.

«Aish...Faut que j' arrête, maintenant! Je vais devenir folle, si je continue de penser à lui. » Pensa -t -elle en s' étirant de tout son long.

C'est sur cette pensée qu'elle reprit une nouvelle bouffée. Le regard dans le vague, sa seule véritable occupation était les gouttes d'eau qui commençaient à tomber lourdement sur le sol. L' air frais venait s'aventurer dans le couloir. La solitude...Avait-elle vraiment envie de la connaître à cet instant précis?

5h45
A l’aéroport

Cela faisait maintenant quelques jours que l’on n’avait plus vu Shuuji au lycée de la lune-pale. A vrai dire depuis cette fameuse nuit au bord du lac avec sa sublime panthère noire. On aurait put croire qu’il avait fuit ou était allé voir ailleurs, cependant, ce n’était pas du tout le cas.

Une fois par mois, Shuuji était obligé de prendre l’avion pour Tokyo. C’était une des conditions pour qu’il vienne étudier ici. Il devait chaque mois se rendre quelques jours chez ses parents adoptifs. Une simple visite pour faire le point, voir son docteur à l’hôpital de Tokyo et se faire offrir toute sorte de choses qui ne lui plaisaient pas forcément mais qu’il était obligé d’accepter.

Ainsi, c’est à cette heure ci que Shuuji atterrit dans la petite ville. Sa famille adoptive était très riche et n’aimait pas le voir arrivé vêtu avec des habits à moitié troués et sales. C’était vraiment une chose insupportable pour eux. C’est donc habillé d’un pantalon en cuir noir assez moulant, de bottines noir italiennes et d’une chemise blanche accompagnée d’une cravate en cuir noir que Shuuji sortit de l’aéroport.
Même si l’été approchait, il faisait tout de même frais à une heure pareille du matin. Heureusement, sa famille avait tout prévu et Shuuji sortit de son sac noir une longue veste noire en cuir.

C’était très étrange de le voir habillé dans un tel style. Certes ça lui donnait autant de charme qu’avant mais son look punk – grunge avait vraiment quelque chose de plus. Shuuji avait vraiment tout prévu, il avait mit dans son casier des vestiaires des affaires de rechange avant d’aller en cour.

L’envie de s’asseoir sur une chaise en bois à côté de pauvres adolescents retardés n’était vraiment pas là ! C’était trop dur pour lui de devoir aller en cour. Il était le centre d’attention de tous les élèves avec son look particulier et son physique attirant. En ce qui concerne les professeurs il était à la fois leur chouchou et leur pire élève. Le jeune Shuuji était un petit génie. Mais, un petit génie qui n’exploite pas ses capacités intellectuelles ne sert à rien ! Ainsi, les profs voulaient l’aider tout en étant exaspérés de le voir ne faire aucun effort.

C’était donc avec résignation qu’il y allait mais tout finissait par tourner au vinaigre et il recevait finalement des heures de colles à ne plus savoir quoi en faire ! Rien que ce matin il en avait deux et était déjà en retard. Il avait passé le petit matin allongé sur une pierre tombale à regarder le jour se lever sur la ville : une de ses occupations favorites.
Il avait vraiment besoin de s’occuper l’esprit pour ne plus penser à cette fameuse nuit au bord du lac. A cause de cela, un véritable combat interne avait commencé ! …

Lorsque Shuuji arriva dans la cour sur le coup des 8h15, après la sonnerie, un puissant cri se fit entendre.

NAMADEEEEE !!!!

Shuuji savait très bien de qui il s’agissait, il n’avait pas mit le directeur au courant de son petit voyage à Tokyo et comme celui-ci l’avait à l’œil, il allait se faire passer un savon. Heureusement, ce fut son double qui prit le dessus pour expliquer la situation !

Monsieur le directeur ! Comment allez vous ce matin ?!

Shuuji savait très bien ce qu’il faisait, son double était un maître dans la manipulation. Il arrivait à faire que n’importe qui le pardonne pour n’importe quoi ! C’était donc gagné d’avance !
Le directeur le regarda en haussant un sourcil. Son visage rouge sous la colère ne bougea pas d’un pouce. Il ne changea pas de ton pour s’adresser à Shuuji et continua de crier dans la cour.

VOUS FOUTEZ PAS DE MOI NAMADE ! VOUS ETIEZ OU ?!

Difficile de ne pas entendre la conversation des deux hommes, ainsi, les classes qui faisaient face à la cour sortirent pour regarder la scène. Il se trouvait que celle dans laquelle Shuuji se trouvait était présente.
C’est avec fierté que les élèves de sa classes parlaient de lui. Les filles rougissaient en le voyant faire face au directeur dans une telle tenue.

Oh mon dieu ! Tu as vu Shuuji ! Ce qu’il est beau !!!!

Oh oui !!! Tu as raison ! Il est encore plus beau que d’habitude ! Ce que j’aimerai être sa petite amie !

Il parraît qu’il couche avec n’importe qui du moment qu’on le laisse faire tout ce qu’il veut !

Moi je veux bien le laisser faire ce qu’il veut de moi !!!

De l’autre côté, les garçons l’admiraient mais le haïssaient en même temps.

Non mais regarde moi ce frimeur !

Il manipule n’importe qui celui-là !

Ouai…J’aimerai bien être comme lui ! Il doit avoir tout ce qu’il veut ! Puis il est tellement cool !

Clair ! Il doit se taper un paquet de meufs !

Ouai ! J’ai entendu qu’il en avait une nouvelle chaque soir !

Ptain il est vraiment génial !

Pendant ce temps, Shuuji expliquait avec diplomatie la raison de son départ imprévu ainsi que de ses absences fréquentes en cour comme en salle de cour. La colère du directeur retomba doucement mais sûrement. Au bout de dix minutes d’agitation, Le directeur ordonna que les élèves retournent en cour avant de se diriger à l’intérieur du bâtiment pour se diriger vers son bureau.

Un large sourire sadique s’afficha alors sur ses lèvres. Il était satisfait de ce qu’il venait de faire. Les deux Shuuji étaient enfin d’accord sur quelque chose depuis cette fameuse nuit. Shuuji profita de cette victoire pour s’asseoir au bord de l’arbre central de la cour. Le dos collé contre le tronc, Shuuji sortit de la poche de sa veste une Davidoff et un paquet d’allumettes.

Une épaisse fumée blanche sortit d’entre ses lèvres, elle était semblable aux nuages qui habitaient le ciel et semblait menacer la ville. Toujours aussi solitaire, Shuuji gardait les yeux fermés tandis qu’il dégustait avec plaisir sa cigarette dans le calme qui régnait dans la cour.

Le ciel s'assombrissait petit à petit tel un nuage de fumée prévenant un incendie naissant. Tout était si calme, si reposant. Qui aurait pu croire que dans une telle ville s'y trouvaient des gens immondes? Tout n'était qu'une chaîne où la plus petite des ordures se trouvait en bas de celle-ci, regardant les autres se battre comme des charognards. On ne comptait plus les crimes qu'ils faisaient, de toute façon, à chaque coin de rue il se tramait quelque chose. Pourquoi fuir? Vous me direz: pour ne pas souffrir et vous auriez tort. Plus on fuit et plus les choses les plus noires nous suivent comme des petit chiens bien élevés mais qui vous défigurent dés que vous dormez.

On ne voit pas l'avantage d'avoir une vie toute rose, à quoi bon ? Une vie monotone avec des habitudes bien planifiées sur un morceau de carton est bien plus que lamentable. Se réfugier dans des habitudes pour ne jamais chercher à changer, quel est en l'intérêt? Une vie sans danger n'est pas excitante, loin de là, est même plus qu' exécrable.

Vous l 'aurez remarqué, la belle panthère avait une vision des choses bien sombre. Après tout, elle en faisait partie, pourquoi la vie serait-elle meilleure pour elle? ou pour d'autre? A quoi bon prier pour que le bonheur arrive sur un coussin de soie? Les missions sont bien plus motivantes et puis, quand on veut on fait tout pour avoir. Être sous l' emprise d'un -sois disant- destin n'est pas sensé. Pourquoi laisser le "destin" faire de nous des pantins vivants dans un monde où tout semble si joyeux et pourtant ça ne l'est pas? Toutes ces questions sans réponse...

Fumant sa cigarette en savourant chaque bouffée, Boa restait dans le couloir puant la stupidité. Quand on pense qu'elle est la fille d'un grand chef d' entreprise, cela était navrant. Son père avait décidé de la mettre dans un lycée pour -sois disant- la faire changer, mais cela s empirait chaque jour. Son caractère si fort et si imprévisible causait des siennes à la mère de la jeune fille. La Dame aurait tant voulu que sa fille prenne les fonctions à l'industrie du cosmétique, mais cela s'avérait être impossible, vu son tempérament. Et puis, la belle panthère ne voyait pas l'avantage de l'utilisation du cosmétique, à part pour rendre superficiel des filles qui n'en vaut pas la peine.

L'avenir de la belle était donc bien compliqué. Faire sa vie avec les critiques des parents, une vie monotone? Bien sûre que non. La belle avait des ambitions, elle savait ce qu'elle voulait: une vie bien compliquée...Après tout, Boa était elle même compliqué, mentalement parlant.

La sonnerie avait retenti quelques instant plus tôt. La belle panthère était à la fenêtre du rez-de-chaussée, contemplant ce ciel gris. Cependant, un cris perçant vint rompre le silence qui venait de se faire respecter. La jeune femme fut retiré de ses songes qui l 'occupaient. NAMADEEEEE !!!!

Boa fronça les sourcils. Elle n'avait jamais entendu ce nom de famille. A vrai dire, elle connaissait plus les noms de famille que les prénoms, vu qu'elle classait ses "victimes" par nom de famille. La jeune femme voyait un gros bonhomme ressemblant au directeur s' avançant dans la cour. Mais vers qui il se dirigeait? Un garçon prénommé Namade. La jeune femme n'en faisait pas vraiment attention lorsqu'elle entendit du remuménage dans les classes. A vrai dire, leur conversation ne passait pas inaperçu.

C'est donc dans un brouhaha que Boa termina sa cigarette, énervée que ces élèves viennent déranger ce silence plus qu' apaisant. Des filles passaient près d'elle en la regardant de haut en bas, en riant. Boa restait de marbre sous ce comportement si enfantin. A quoi bon s' énerver? Elles n'en valaient pas la peine. D'autres un peu plus réservées parlaient d'un jeune garçon -sois disant- sublime qui faisait face au directeur. N' écoutant que d'une oreille, des garçons photographiaient la jeune panthère. Amusé de ce comportement si futile, elle se redressa pour voir les troupeaux d' adolescents se ruer dans la cour pour voir le spectacle.

Un véritable rassemblement se dressait en arc de cercle alentour de ce divertissement. La jeune femme ne bougea pas. Elle regardait sans vraiment voir, après tout, qu'est ce qu'il y avait d'aussi passionnant? Voyant que ça se calmait au bout de 10 minutes, elle décida d' écouter les jeunes filles passant près d'elle.
Cependant, alors que le calme revenait petit à petit, le directeur passa dans le couloir où la belle était en train de rêver les yeux noires ouverts.

La belle n'était pas du genre à paniquer, mais avec le directeur c'était un peu plus compliqué. Malgré qu'elle couchait avec les professeurs, elle ne s'était jamais attaqué au directeur qui était un des amis éloignés de son paternel. Voyant qu'il se dirigeait dans sa direction, elle décida de passer par la fenêtre qui ,heureusement pour elle, n'était pas trop éloignée du sol. Prenant une grande prudence tel un félin au regard haineux, elle longea le mur pour enfin sortir d'un buisson. Elle décida de errer autre part, loin de ces classes. Marchant dans la cour d'un pas nonchalant, elle ne vit pas l'homme qui était adossé au tronc d'arbre à sa gauche.

Faire croire aux autres ce que l’on veut…Rigoler alors que l’on veut pleurer…Sourire en compagnie d’autres alors qu’on préfèrerait rester seul dans son coin avec ses idées noires…Cacher la réalité…Montrer juste ce que l’on veut bien montrer, ça Shuuji y le savait très bien et y arrivait parfaitement. Son double était un expert en la matière. Il avait parfaitement réussi à berner le principal comme n’importe qui dans ce bahut.

Personne n’avait jamais réussit à voir à travers son jeu. Il n’y avait jamais eu quelqu’un capable de percer cette épaisse carapace que Shuuji s’était formé depuis son plus jeune âge. Il faut dire que personne ne s’était intéressé à lui à un tel point. Et puis, pourquoi quelqu’un le ferait.

Tous ceux qu’il avait connu jusqu’à présent : enfant comme adulte en passant par les adolescents n’avaient jamais réussit à voir clair dans son jeu. Shuuji était vraiment un être à part. Il était rejeté et adoré par tous et à la fois. Son comportement, son mode de pensée gênaient…Il était trop différent de la norme établie par cette société…

Tous ces pétochards n’osaient pas sortir de cette norme qu’on imposait. Tous se comportaient de façon normale. Les filles se sentaient obligées d’être gentille avec tout le monde, naïve avec les garçons et pestes entre elles. Les gars, eux, se masturbaient devant des magasines pornographique en cachette, harcelaient gentiment les filles et fumaient en douce.

Lui, il ne correspondait pas à cette norme de garçon. Shuuji était un surdoué qui méprisait plus que tous ceux qu’il considérait inférieur à lui, il était toujours seul, manipulait les autres pour pouvoir en tirer tout ce qu’il voulait. Un véritable démon dans le corps d’un ange. Voici la description que l’on faisait de lui lorsque le nom de Namade était évoqué. Même ses parents faisaient cette remarque.

Il attirait l’attention de tous. C’était plutôt un avantage pour lui d’être aussi populaire auprès des plus jeunes comme de certains adultes. Au moins il avait un périmètre de chasse assez large. Pas mal pour un jeune homme à peine âgé de 19 ans. Il avait un succès fou auprès des plus jeunes élèves comme des plus jeunes profs…Ca devait être excitant pour un jeune prof d’avoir une liaison avec un de ses élèves, surtout lorsque celui ci est extrêmement séduisant. Pour les jeunes, ils devaient être fiers…

Ce qui attirait le plus les jeunes chez Shuuji c’était son côté naturel/sauvage. Il était un jeune homme qui se foutait littéralement de tout ce qui se passait autour de lui. Sa façon d’être constamment indifférent à tout le rendait des plus excitants. Les jeunes avaient envie d’attirer son attention. C’était banal comme réaction et le simple fait que Shuuji ne montrait pas grand intérêt aux jeunes hommes et femmes le rendait encore plus désirable que n’importe qui !

Il ne fut donc pas étonné d’entendre tous les commentaires de ses camarades, c’était devenu monnaie courante pour lui. Lorsque il était l’autre Shuuji, le gentil Shuuji les filles étaient encore plus attirées et les garçons étaient partagés entre haine et admiration. Au fond de lui même il adorait ça mais détestait à la fois. Il les trouvait tellement stupides et futiles…

L’agitation était bien retombée et Shuuji voulait en profiter plus que tout mais, il y avait toujours un élève dans la cour. Assit contre cet arbre, la clope à la bouche, Shuuji se redressa sans faire de bruit et suivit discrètement cette élève qui n’était autre que sa panthère. En un instant il la dépassa.
A quelques mètres devant elle, il s’arrêta net. D’un geste de la main, il jeta sa cigarette puis, la tête penchée en avant il lui dit assez fort pour qu’elle l’entende de son ton froid.

Tu me dis pas « bonjour » ?!…Ma belle panthère ?!

Sur ces dernières paroles, Shuuji tourna légèrement la tête pour que sa panthère puisse voir le visage qui s’associait à cette nouvelle allure. Ce look que voulaient lui donner ses parents lui allait plutôt bien mais ce n’était tout de même pas le sien !

Le caractère de la belle était donc bien compliqué. Comment était-ce possible d'avoir une multitude de défaut dans un seul et unique corps? Et qui plus est, n'est pas repoussant, loin de là. Elle avait tout pour elle: l' argent, les hommes et le caractère très complexe qui la rend si spéciale. Et pourtant, cela ne lui suffisait pas. Elle n'était jamais comblée par ce qu'elle avait, ce qui désespérait les admirateurs voulant se l 'approprier .

Boa était une jeune femme détestée par les petites pestes qui rôdent comme des vautours près de l' agent masculine.Oh combien ces gamines aimeraient la voir morte et enterrée dans un beau petit cercueil en chêne. Elles qui détestent tant la compétition, voir Boa agir avec autant de faciliter, c'était un véritable calvaire pour elles.

Du côté des garçons retardés, c'était une autre paire de manche. Ils la voulaient, mais pas pour ce qu'elle est. Ils ne pensent qu'à avoir une petite partie de plaisir pour pouvoir prouver qu'ils sont des "hommes", ce qui est complètement débile. Comme si la belle allait se faire toucher par des gens sans expérience ?! C'est complètement grotesque...

La belle panthère était bien différente pour pouvoir se laisser autant manipuler par ces règles insupportables. Elle n' agissait pas comme ces filles sans cervelles qui s' amusent à faire copain-copain avec tout le monde. A quoi ça sert d'avoir un ami qui n'en vaut pas la peine? Elle était démoniaque et pourtant, elle ne faisait rien paraître. Dotée d'un esprit troublé, elle s'arrangeait du mieux qu'elle peut pour monter qu'elle était "sociable", ce qui est bien évidement faux. La belle montrait sa face d' ange, mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle était.

A vrai dire, quand on connaît bien Boa, elle pouvait être adorable. Mais il fallait bien la connaître dans ce cas. Trouver une faille dans son coeur noir et aussi dur que de la pierre revélait être un véritable défit. Elle aimait trop la violence, le danger, le mal tout simplement...Tout ce que ce monde pouvait apporter de mal, elle appréciait. Pourquoi elle ne tendrait pas les bras à des choses aussi connue dans le monde?

La belle se comportait différemment. Tel un félin se baladant dans la nuit noire, elle choisissait en silence ses prochaines victimes ou tout simplement ces jeux du soir. Tout se faisait dans un calme plat. Elle agissait avec tact ce qui lui donnait un des sourires les plus faux qu'elle gardait.

Les garçons qui la voulaient appréciaient son côté noir mais classe. Le genre de fille difficile à avoir quoi! C'est ce que les hommes en manque recherchaient: de la pierre dans du velours, tout simplement. Mais tous n' agissaient pas ainsi... Mais dans tout les cas, c'était stupide! Boa ne s'intéresse à rien d'autre que ses jeux. Alors quand les gens lui faisaient un quelconque compliment pour s' approcher d'elle, c'est avec délicatesse qu'elle les remballait. Elle détestait ça, les faux culs qui montrent qu'ils savent apprécier les choses fausses, superficielles.

C'est donc avec tristesse mais délicatesse qu'elle agissait. Oui c'est avec tristesse...La belle a beau être démoniaque mais pour une fille de 17 ans, cette vie n'est pas très conseillée. Mais après tout...c'est sa vie! Elle en fait ce qu'elle veut, ce n'est qu'une grande partie de jeu.

Marchant d'un pas nonchalant, tête baissée, elle pensait à ce qu'elle pourrait bien faire pour ne plus penser à lui. C'était devenue un véritable combat. Cette poupée sans visage ne voulait en aucun cas qu'elle pense à ce démon. Elle faisait tout pour l' éloignée... Chaque soir, elle avançait vers une victime et à la dernière minute elle refusait...Drôle de geste venant de sa part!
Dans la cour, il n'y avait plus personne. Elle marchait sans vraiment apprécier le vent qui rôdait dans les alentours. Alors qu'elle se dirigeait vers une quelconque sortie, elle entendit une voix froide, celle qu'elle avait su retenir...

D'un geste lent, elle leva la tête pour le voir. La belle panthère l 'avait reconnu..et puis, qui ne retiendrait pas une voix pareille?! A quelques mètres de lui, elle le dévisagea légèrement. Il était habillé différemment, certes. Mais elle le trouvait bien...Mais un peu étrange. Ce n'était pas vraiment son look , malgré qu'il lui allait très bien. Son visage plongée dans son éternel froideur, elle marcha jusqu'à lui.

Devant lui, elle le regarda mais ne disait rien. N' osant rien dire, elle déposa légèrement ses lèvres sur les siennes et se retira rapidement.

- Bonjour Démon.

Elle le trouvait vraiment beau mais étrange dans cette tenue. Elle trouvait que ce look n'allait pas vraiment avec son caractère si complexe. C'est donc avec ses yeux sombres qu'elle le regarda.

- Sympas ton arrivée ! Dit-il un sourire en coin.

A vrai dire, en le contemplant discrètement, elle revoyait cette nuit avec lui. Mais elle devait ne rien montrer. C'est donc dans un calme qu'elle le regarda dans ses yeux noirs, n'osant rien dire de plus qui pourrait la mettre en doute sur ses capacités.

L'existance de Shuuji se résumait à une chose: se faire plaisir! Il n'avait besoin de rien d'autre à part ça! Après tout, c'était tout ce qu'il avait et si tromper les autres, les forcer à faire ce qu'il voulait était un moyen d'être heureux alors il était prêt à tout! Les conséquences de ses actes ne lui faisaient pas peur! Il assumait parfaitement tout ce qu'il faisait.

Shuuji n'avait de comptes à rendre à personne et encore moins à des profs verreux et à un principal vicieux. Il les trouvait si répugnant qu'il ne voyait pas l'intêret de s'en charger lui même. Shuuji avait toujours prit l'habitude de faire appel à son double pour se charger des gens qui venaient vers lui mais qui ne vallaient même pas la peine qu'on leur parle.

L'autre Shuuji était sûrement le plus cruel des deux. Il donnait de faux espoirs aux jeunes filles avant del eur briser le coeur d'une façon horrible et humiliante et faisait croire aux garçons qu'il était leur meilleur ami avant de les poignarder dans le dos d'une façon ou d'une autre. C'était tout un travail complexe...Et il était devenu un expret au fil du temps.

Il aurait été parfait pour tout un tas de choses si il n'avait pas eut une telle existence. Le jeune démon possédait une beauté hors du commun pour un japonais, si on le connaissait bien il pouvait s'avérer extrêmement gentil, généreux et tendre. Certes il était jaloux mais si il appréciait vraiment quelqu'un il lui était fidèl mais, en tant qu'homme il lui était difficile de résister à une tentation trop forte.

C'était en partie pourquoi Shuuji ne voulait s'attacher. Il savait pertinament que le monde était remplit de tentations diverses. Il ne doutait pas qu'il existait quelque part quelqu'un qui avait bien plus que lui et qui pourrait attirer sa belle panthère. Jour après jour cette pensée le détruisait un peu plus.

C'était trop tard, il s'y était déjà attaché. Il redoutait de la voir tomber dans les bras d'un autre et cauchermardait sur le fait de tomber entre les griffes d'une autre féline. Il voulait plus que tout rester à elle, et qu'elle reste à lui mais ils n'étaient pas l'abris d'une autre personne de leur espèce. C'était bien ça qui lui faisait peur.

Malgré tant d'inquiétudes, Shuuji ne laissait rien transparaitre. Son visage angélique affichait toujours cette froideur et une pointe de perverserie dans ses yeux noirs. Il fixait sans un mots la belel qui s'avançait vers lui d'un pas nonchalant. Chaque partie de son corps était détaillée et lui rappelait cette nuit au lac...

Il laissat échapper un léger soupir avant qu'elle ne dépose ses lèvres sur les siennes. Il en fut tellement soulagé qu'un très léger apparut sur ses lèvres. Ce ne fut que pour instant car il reprit sa froideur habituelle. Il n'était pas très à l'aise pour tout dire. Il n'attendait qu'une seule chose: pouvoir aller dans les vestiaires et se changer!

De son ton froid habituel il lui dit.

Ouai...Merci...Je l'ai laissé sans charger...Il ne vaut pas la peine que je lui parle!

Shuuji avait parfaitement conscience de son double et ne le cachait pas! D'ailleurs, il ne voyait pas pourquoi il le ferait! Il en était fier! C'était un bon moyen de distraction et c'était également ça qui le rendait si attirant.

Il ne lui fallut que quelques secondes avant qu'il enchaine.

Faut absolument que j'aille me changer! Je supporte plus ses fringues qui puent le pognon!...Tu m'accompagnes?

Bien sur il avait posé cette question avec quelques arrières pensées mais rien de très méchant. Il fallait s'y attendre de la part de Shuuji. Accro au sexe comme lui c'était normal qu'il pense à un truc comme ça dans uen telle situation et avec la proposition qu'il venait de lui faire...

La petite vie de Boa était une simple partie carte. Elle vivait au jour le jour en se préoccupant de son simple petit bonheur personnel, tout le reste n'en valait pas la peine. Ses habitudes tournaient autour du sexe et des hommes, rien d'autre! Elle n' aimait pas que ça, bien sûre que non. Mais savoir qu'elle pouvait faire ce qu'elle veut des gens la faisait rire intérieurement.

La belle faisait ce qu'elle veut, quand elle veut. Elle passait avec faciliter d' élève à professeur en ne rendant des comptes à personne. Elle était libre dans ses actes et ses pensées, rien ne l' arrêtait. Ce qui la faisait sourire ironiquement, c'est bien les filles qui veulent agir comme elle. Cependant, elles sont bien trop immature et ne voient pas les risques que peuvent entraîner de tels actes.

Boa détruisait les coeurs des hommes qui s' attachaient à elle pour simplement ce qu'elle montrait, mais jamais personne ne s' intéressait à sa personne. C'est alors que des hommes plus âgés quittent leurs femmes pour la belle diablesse qu'elle pouvait commencer à finir le travail. Elle les humiliait en silence et avec grâce, rien ne l' arrêtait.Même les pleurs de ces femmes qui n'avaient rien fait à part avoir épousé des infidèles, ne la touchait point.

A chaque coin de rue, la belle trouvait quelque chose d' alléchant. La tentation était souvent au rendez-vous, à n'importe quel moment. Et puis, elle aussi était très souvent tentée par des choses plutôt futiles.Elle était quand même humaine, après tout. C'est pour cela que son coeur était toujours aussi glacial. Personne ne devait y rentrer...

Cependant, elle s' était attachée à lui. Dans le monde qui l' entourait, il se trouvait une femme bien plus belle et bien plus démoniaque qu'elle. Une femme qui avait plus qu' elle...Une autre qui l' éloignerait de lui sans qu'elle puisse se battre pour le garder. Rien que d'y pensée, elle perdait le contrôle de ses pensées.

Mais tout devenait compliqué pour elle. Ce sentiment si nouveau grandissait petit à petit, lorsqu' elle pensait à lui. Elle haïssait ça...Perdre le contrôle de son esprit. Et pourtant, au lac, elle avait complètement perdu le contrôle de son esprit, de son corps et de son coeur.

Penser qu'il y avait peu-être une autre femme au coin de la rue la mettait en rage. Elle voulait rester avec lui quoiqu' il arrive. Boa ferait tout pour le garder. Pourtant forte mentalement, elle ne supporterait sûrement pas qu'une autre vienne le prendre sous son nez sans qu'elle puisse prouver qu'elle le voulait pour un temps indéterminé.

C'est dans un calme qu'elle le contemplait discrètement. Elle se rappelait de ce visage lui parlant, cette personne l' embrasser, ... lui...Cette nuit au lac, elle n'avait jamais pu s' empêcher d'y penser.

Alors que son esprit se battait avec la poupée sans visage qui lui disait de s'en aller, elle l' écoutait tant bien que mal .Faut absolument que j' aille me changer! Je supporte plus ses fringues qui puent le pognon!...Tu m' accompagnes?

La jeune femme n 'eut pas l'esprit de travers, quoi qu'elle avait quelques arrières pensées. Après tout, cette question pouvait laisser penser des choses. C'est donc avec son éternel ton froid qu'elle ouvrit la bouche pour prendre la parole.

- Je te suis. Dit-elle

Des gens pourraient croire qu'elle y allait que pour se faire sauter. Elle voulait être avec lui pas seulement que pour ça.Mais elle n'y pensait pas malgré l' ambiguïté de cette phrase . Elle n'était pas sur terre que pour ça non plus. C'est donc dans un calme qu'elle fit un fin sourire avant d'attendre qu'il entame le pas.

hj: suite dans les vestiaires des mecs

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